Le piégeage du frelon au printemps est efficace - Le Point Vétérinaire.fr

Le piégeage du frelon au printemps est efficace

Tanit Halfon | 05.05.2021 à 13:00:00 |
© iStock-kenkuza

Pour la première fois, l’Itsap-Institut de l’abeille, en association avec le MNHN, vient de valider scientifiquement la méthode de piégeage des fondatrices du frelon asiatique au printemps. L’efficacité des dispositifs de piégeage est obtenue à la condition d’avoir « un maillage spatial fin et régulier », pendant plusieurs printemps successifs.

Les résultats étaient très attendus par la filière apicole : oui, le piégeage des reines fondatrices du frelon asiatique au printemps est efficace, a conclu l’Itsap-Institut de l’abeille et le Museum national d’histoire naturelle. Il permet de diminuer le nombre de nids de frelons dans le temps.

Une efficacité dépendante du maillage

Ces bons résultats sont conditionnés à la localisation des pièges d’une part : il faut obligatoirement un maillage dense et régulier de pièges, et centré sur la zone à protéger, avec une distance de l’ordre de la centaine de mètres entre deux dispositifs, en clair, inutile de multiplier les pièges. Ces pièges ne seront à prévoir, de plus, uniquement pour les ruchers « ayant connu, l’hiver précédent, une surmortalité de colonies attribuée au frelon asiatique ». En effet, actuellement, il n’existe pas des pièges ou des appâts totalement sélectif du frelon, tous ont un impact sur l’entomofaune locale.

A noter que l’efficacité diminue à mesure que l’on s’éloigne des dispositifs de piégeage : le rayon d’action est estimé inférieur à 400 mètres.

Répéter le piégeage

Par ailleurs, l’efficacité est aussi liée à la répétition des piégeages : il faut envisager des piégeages sur plusieurs printemps successifs. Il est ainsi indiqué qu’en « appliquant un piégeage en continu sur quatre années au lieu de trois, on multiplie par 2 environ l’effet de celui-ci sur la diminution du nombre de nids. »

In fine, « il ne s’agit donc pas de la mise en œuvre d’un piégeage généralisé sur tous les territoires mais d’un piégeage ciblé en vue de protéger les ruchers impactés », indique l’Itsap.

Une fiche technique accompagne ces résultats avec le détail des modalités de piégeage. Il y est notamment recommandé d’utiliser certains types de pièges de type nasses équipés de cônes d’entrée type « JabeProde », et pas du tout les pièges type bouteille ou cloche qui ne sont pas du tout sélectifs.

D’autres analyses sont prévues par les chercheurs, notamment pour réaliser une cartographie des zones à risque, et évaluer l’influence des lieux et paysages dans l’efficacité du piégeage.

Tanit Halfon
Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.