Les mesures du plan de relance pour les abattoirs jugées insuffisantes - Le Point Vétérinaire.fr

Les mesures du plan de relance pour les abattoirs jugées insuffisantes

Clothilde Barde | 09.11.2020 à 10:17:42 |
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© deepblue4you

Six organisations (AFAAD, CIWF, FNAF-CGT, OABA, Welfarm et FNAB) ainsi que la Confédération paysanne réclament une révision des mesures du plan de modernisation des abattoirs prévu par le ministère de l'agriculture pour permettre la survie des abattoirs français.

C’est une nouvelle occasion manquée de faire évoluer le secteur de l’abattage dénonce le communiqué de presse conjoint du 4 novembre dernier émis par six organisations (AFAAD, CIWF, FNAF-CGT, OABA, Welfarm et FNAB) ainsi que par la Confédération paysanne.

Un budget jugé insuffisant

En effet, les 130 millions d'euros du plan de modernisation des abattoirs prévus par le ministère de l'agriculture dans le cadre du le plan de relance du gouvernement ne permettent pas de répondre aux attentes des acteurs concernés pour permettre la survie des abattoirs en France (protection animale, des conditions de travail et des territoires) selon ces dernières. Même « s’il apparait indispensable que le plan soutienne les abattoirs mobiles et qu’un plancher d'investissement suffisamment bas permette aux projets de territoire d'en bénéficier comme c’est prévu actuellement, cela ne va pas suffire face à l’appauvrissement de la France en nombre d’abattoirs (382 abattoirs de boucherie en 2002 contre 250 en 2020) » affirment-elles.

Un financement sous conditions

De plus, afin qu’une « ligne politique claire vers la protection animale, les filières locales et l’amélioration des conditions de travail des salariés » soit donnée à ce plan de modernisation des abattoirs, les organisations proposent que seuls soient éligibles à ce financement les investissements destinés à ces fins ainsi que la création d'abattoirs fixes de proximité afin de relocaliser les outils d'abattage dans les zones où ils font défaut. D’ailleurs, comme l’indique le communiqué, le Ministre de l’agriculture peut s’appuyer pour cela sur l’avis du Comité national d’éthique des abattoirs (CNEAb) publié en février 2019, et sur l’avis du Conseil économique, social et environnemental adopté en novembre 2019, « qui ne sont toujours pas appliqués et qui recommandaient notamment un renforcement du maillage territorial, en s’appuyant par exemple sur les besoins identifiés dans le cadre des projets alimentaires territoriaux lorsqu’ils existent et/ou des capacités locales en nombre d’élevage ou d’animaux élevés, ou en nombre de vétérinaire présents ».

Clothilde Barde
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