Ces audits sont financés par le ministère de l’Agriculture, dans le cadre de la préparation à l’éventuelle introduction de la peste porcine africaine. Les audits seront faits sur la base du volontariat.
Avec la peste porcine africaine (PPA) qui sévit en Europe, la France a progressivement mis en place des mesures pour se préparer à son éventuelle arrivée sur le territoire. Parmi elles, l’arrêté du 16 octobre 2018 qui a défini les mesures obligatoires de biosécurité à appliquer dans les exploitations détenant des suidés à des fins commerciales ou non. Avait aussi été formalisé un plan de lutte, avec une première version élaborée en 2022 puis une deuxième en 2023. Dans ce cadre, des audits professionnels étaient prévus. C’est aujourd’hui en partie chose faite : le ministère de l’Agriculture a ainsi débloqué une enveloppe budgétaire de 2 millions d’euros pour les financer. A ce stade, les élevages visés sont les petits détenteurs de moins de 1000 porcs commercialisés ainsi que les élevages de sangliers. Au total, 6 092 sites sont éligibles, à raison de 5 596 sites en métropole, 172 dans les DROM et 324 élevages de sangliers. L’objectif visé est de renforcer le niveau de protection des élevages de suidés vis-à-vis de la PPA.
Des audits volontairesCes audits ne sont pas obligatoires, mais sont prévus sur la base du volontariat. Pour les éleveurs volontaires, il n’y aura rien à payer. L’audit sera déployé grâce à l’outil Pig Connect Biosécurité qui avait été développé par l’ANSP, l’IFIP et la SNGTV.
Les vétérinaires sont appelés à réaliser ces audits, sous réserve d’avoir suivi au préalable une formation d’auditeurs. Pour le ministère, former davantage d’auditeurs, en priorité des vétérinaires, est d’ailleurs l’autre objectif de cette campagne d’audits, « car ce sont eux qui seront principalement amenés à réaliser les visites obligatoires de biosécurité en cas d’introduction de PPA en France. Ces visites seront requises pour déroger à l’interdiction de mouvements de porcs dans les zones réglementées ». La rémunération prévue par audit sera de 450 euros HT (540 euros TTC). Ce forfait est unique, quel que soit le type d’élevage visité. La facture sera réglée par l’ANSP. La formation pour être auditeur est gratuite, avec deux possibilités de formation possible : le suivi d’un MOOC ou d’une formation avec animateur (en distanciel). Les audits pourront être faits par des techniciens formés (GDS, chambre agriculture, groupements d’éleveurs…) si le vétérinaire n’est pas disponible.
A noter que le dernier plan de lutte prévoyait aussi de rendre obligatoire, via un accord interprofessionnel, à l’été 2024 des audits dans l’ensemble des autres élevages porcins. Cela n’a pas encore été annoncé. Toutefois, depuis la création de l’outil Pig Connect, 7000 élevages ont pu en bénéficier, correspondant à 50% des sites d’élevage et 85% de la production porcine française. Parmi eux, seuls 11,5% des audits concernent des élevages indépendants.
Le lancement de ces audits est prévu pour la mi-juin. Le budget pour une année, jusqu’au 15 juin 2025.
Plus d’informations en cliquant sur ce lien.
Pour être intégré au dispositif, il faut contacter son GTV.
Pour obtenir son profil auditeur Pig Connect Biosécurité, envoyer un mail à : ansp@ansporc.fr en associant l’attestation de formation.