Comme indiqué dans le dernier bulletin de surveillance de la plateforme d'épidémiologie en santé animale (ESA) datant du 10 septembre 2024, le nombre de foyers et la zone de présence de la maladie hémorragique épizootique (MHE) continuent de progresser en France.
518 foyers cliniques. Il s'agit du nombre de foyers cliniques de MHE présents en France le 10 septembre 2024 et ce, depuis le 1er juin 2024, selon les experts de l'ESA. Cela représente une augmentation de 174 foyers par rapport à la semaine précédente, avec une extension sur de nouveaux départements (Hérault et Vendée) selon les données de la Direction générale de l'alimentation du 9 septembre 2024. En ce qui concerne le périmètre de la zone régulée, l'ESA indique qu'il a évolué le 6 septembre 2024 suite à l'appartion de la maladie pour la première fois le 4 septembre 2023 dans les Pyrénées-Atlantiques. Les départements touchés par la MHE sont donc actuellement la Haute-Garonne, le Gers, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, les Landes, le Maine-et-Loire, les Pyrénées Orientales, l'Ariège, la Dordogne, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, l'Aude, l'Aveyron, la Loire-Atlantique, le Lot, le Lot-et-Garonne, l'Hérault et la Vendée.
Une propagation saisonnièrePour rappel, la MHE est une maladie virale infectieuse, non contagieuse, à transmission vectorielle (arbovirose) des ruminants domestiques et sauvages, principalement du cerf de Virginie (Odocoileus virginianus) et des bovins. Les moutons, les chèvres et les camélidés, qui sont également réceptifs, ne présentent pas de signes cliniques. Les bovins, quant à eux, peuvent présenter de la fièvre, de l'anorexie, de la dysphagie, des signes d'émaciation, de stomatite ulcéreuse, des boiteries, une détresse respiratoire et des érythèmes du pis. Les infections de la MHE sont saisonnières car le virus responsable de la MHE est transmis entre hôtes ruminants par des espèces de moucherons piqueurs du genre culicoïdes. Cette maladie est catégorisée «D+E», ce qui implique l’obligation de déclaration des foyers et la restriction des mouvements intra-communautaires