Selon un rapport publié le 8 avril dernier par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), à l’instar des années précédentes, une proportion non négligeable des bactéries Salmonella et Campylobacter est toujours résistante aux antibiotiques communément utilisés chez l’être humain et l’animal.
"L’augmentation de la résistance aux fluoroquinolones et/ou aux quinolones chez des types de Salmonella spécifiques reflète probablement la propagation de souches particulièrement résistantes" indique un rapport publié le 8 avril dernier par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). En effet, ces dernières années, des proportions élevées de résistance à la ciprofloxacine chez l’être humain, un antibiotique communément utilisé pour traiter plusieurs types d’infections, ont été signalées chez des Salmonella connues sous le nom de S. Kentucky (82,1 %). De plus, un nombre croissant de cas de S. Enteriditis résistantes à l’acide nalidixique et/ou à la ciprofloxacine a été signalé dans plusieurs pays. De même, la résistance des Campylobacter à la ciprofloxacine est désormais tellement courante dans la plupart des pays que cet antimicrobien est utilisé de façon limitée pour le traitement de ces infections chez l’homme notent les experts dans le rapport.
Des résultats positifs
Toutefois, ce dernier présente également quelques conclusions positives. Au cours de la période 2015-2019, une baisse de la résistance à l’ampicilline et aux tétracyclines a été observée dans des isolats de Salmonella provenant d’êtres humains dans huit et 11 États membres respectivement. De plus, une tendance à la baisse a également été observée dans la prévalence d’E. coli produisant des bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE) dans des échantillons provenant d’animaux producteurs d’aliments de 13 États membres entre 2015 et 2019. Ce résultat est important dans la mesure où des souches spécifiques d’E. coli produisant des BLSE sont responsables d’infections graves chez l’être humain. Enfin, selon les experts, la résistance combinée à deux antimicrobiens d’importance critique fréquemment utilisés chez l’être humain (les fluoroquinolones, les céphalosporines de troisième génération et les macrolides) demeure faible..