Le secteur de la santé, où l’emploi féminin salarié et le temps partiel se développent, affiche des disparités en termes de salaire et d’accès à la formation (selon l’OMPL).
Le dernier baromètre de l’observatoire des métiers dans les professions libérales (OMPL) publié en décembre 2012, pointe sur une qualité de l’emploi inégale dans le secteur de la santé, avec toujours des écarts de rémunération entre hommes et femmes et un accès à la formation peu homogène.
L’emploi féminin salarié domine dans toutes les branches professionnelles de la santé. Les femmes demeurent toujours plus nombreuses aux postes d’employées (assistante, auxiliaire, secrétaire ou autre poste administratif). Même si les pharmacies d’officine font exception. Les hommes occupent plus souvent les postes de cadres du secteur (34% versus 12% pour les femmes) et ils sont plus nombreux dans les professions intermédiaires (42% contre 39% de femmes). Toutefois, la présence significative de femmes cadres, notamment chez les vétérinaires (28%) et les pharmaciens (voir aussi dossier page 21 dans n°1529 du 1er mars 2013), devrait faire évoluer ces ratios dans les années à venir.
Les CDI toujours majoritaires
Les conditions de l’emploi du secteur ont été favorables ces dernières années. Les effectifs salariés (64%) des diverses branches de la santé bénéficient majoritairement (85% contre 62% dans les autres secteurs économiques) de contrats à durée indéterminée (CDI). Et les femmes ont un avantage sur leurs collègues masculins : elles sont plus nombreuses à décrocher ce type de contrats de travail. Néanmoins, les structures vétérinaires recourent plus souvent à des contrats à durée déterminée (CDD)(21%) contre 12% en moyenne dans les autres branches de la santé. En termes de durée de travail, le secteur de la santé dispose d’un taux d’emploi à temps partiel nettement supérieur à celui des autres professions libérales étudiées par l’OMPL (secteurs juridique et cadre de vie-technique).
Clarisse Burger