Un cahier publié en septembre 2024 par l'Association Humanité et biodiversité présente les résultats de TRAGECO, un projet qui visait à créer un indicateur synthétique de mesure du degré d’avancement de la transition agroécologique au niveau global de la France métropolitaine, le TTAE (taux de transition agroécologique).
18,7 % est la valeur moyenne du taux de transition agroécologique (TTAE) pour l’année 2020 en France métropolitaine. En effet, comme l’indique l’observatoire de la transition écologique de l'agriculture qui présente les résultats du projet TRAGECO, le TTAE est un indicateur synthétique permettant de mesurer le degré d’avancement de la transition agroécologique en France métropolitaine. Développé de 2020 à 2023 par l'Association Humanité et biodiversité avec le soutien de l’Office Français de la Biodiversité, ce taux regroupe les résultats de neuf indicateurs répartis en deux ensembles: six indicateurs portant sur les pressions exercées par l’agriculture sur la biodiversité (apports d’engrais azotés, émissions d’azote dans l’environnement, émissions de gaz à effet de serre et usage des pesticides) et trois indicateurs portant sur les pratiques favorables à la biodiversité (surfaces en agriculture biologique, teneur en carbone des sols et des surfaces cultivées de légumineuses).
Une transition écologique trop lenteSelon l’observatoire de la transition écologique de l'agriculture, les données de chaque indicateur sont standardisées sur une échelle commune de 0 à 100 % avec une valeur de 0 pour l’année 2010 et de 100 si l’objectif politique retenu pour 2030 est atteint. Pour chaque année, un taux de transition agroécologique » (TTAE) est défini pour chaque indicateur et un TTAE moyen peut ensuite être calculé. Ainsi, par exemple, en 2020, le TTAE moyen était de 18,7 %, alors qu’il devrait être de 50 % pour suivre une progression linéaire aboutissant à 100 % en 2030. "Ce résultat indique que la progression de la transition écologique de l’agriculture est trois fois trop lente par rapport aux objectifs politiques fixés pour 2030" indique l'observatoire. Retenu pour figurer parmi les indicateurs de l’Observatoire National de la Biodiversité (ONB), ce taux devrait être publié annuellement et il devrait être possible de l’amender si de nouveaux caractères répondant au cahier des charges sont identifiés ou si les objectifs politiques retenus pour 2030 sont modifiés.