Comme l'a indiqué un communiqué de l'Université de Washington, un vaccin plus sûr et plus efficace contre Anaplasma marginale, un agent pathogène transmis par les tiques, devrait être développé.
"Remédier aux limites des vaccins existants en créant une solution qui sera non seulement universellement efficace contre toutes les souches de bactéries prolifiques, mais qui ne nécessitera pas non plus de stockage au froid, ce qui la rendra plus accessible aux régions éloignées et à faibles ressources". Tel est l'objectif du programme de recherche lancé par une équipe de chercheurs de la faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Washington (WSU) dirigés par Kelly Brayton, professeur à la WSU et annoncé le 26 août 2024. En effet, selon lui « Anaplasma marginale, transmis par les morsures de tiques, représente une menace sérieuse pour le bétail dans le monde entier, entraînant des pertes économiques substantielles et affectant la santé du bétail (anémie grave, avortements ou même la mort...)". Or, les vaccins actuels ne sont pas approuvés aux États-Unis, ils ne sont pas efficaces contre toutes les souches de la bactérie responsable d'anaplasmose et ils doivent être conservés à basse température, ce qui est peu pratique dans de nombreuses régions.
Un vaccin novateurC'est pourquoi, l’équipe de chercheurs de la WSU prévoit d’utiliser une approche unique pour développer un vaccin à ADN qui, contrairement aux vaccins traditionnels qui reposent sur un seul antigène, introduira un « cocktail » de 10 antigènes. Les chercheurs devraient d'abord tester et affiner le vaccin sur des troupeaux contrôlés avant de procéder à des essais sur le terrain aux États-Unis et en Afrique du Sud contre plusieurs souches d'Anaplasma marginale. Un élément clé de leur stratégie consiste à travailler avec des tests par tiques, une méthode qui imite plus fidèlement les conditions du monde réel que les tests par injection traditionnels. A cet égard, selon le professeur Brayton, les nouvelles méthodes qui seront utilisées dans le projet pourraient être prometteuses non seulement pour lutter contre Anaplasma marginale, mais également pour le développement futur de vaccins.