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Une étude sur le maillage vétérinaire

Tanit Halfon

| 19.10.2022 à 18:02:00 |
© iStock-Daisy-Daisy

Menée par des chercheurs de l’ENVT et du Cirad, cette étude a permis de quantifier les offres en médecine vétérinaire pour animaux de rente, sur l’ensemble du territoire. Ces données ont été utilisées par la DGAL pour identifier les territoires éligibles à une dotation de l’Etat.

L’an dernier, l’arrêté du 8 novembre 2021 définissait des zones caractérisées par une offre insuffisante de soins et un suivi sanitaire insuffisant des animaux d’élevage. Ces zones étaient alors éligibles à la délivrance d’aides par les collectivités territoriales aux vétérinaires et étudiants vétérinaires. Cet arrêté s’était basé sur les résultats d’une étude menée par l’école nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT) et le Cirad. Cette dernière a été récemment publiée dans la revue Scientific Reports, est-il indiqué dans un communiqué de presse de l’école. L’article est en libre accès. On peut ainsi y comprendre la méthode utilisée pour définir les zones sous dotées en compétences vétérinaires pour animaux de rente. Trois secteurs d’activité ont été étudiés : la bovine, la porcine et l’aviaire. L’objectif était de quantifier le niveau d’accessibilité et de disponibilité des élevages de ces filières, à des vétérinaires. Ces niveaux ont été représentés sous la forme de cartes, les zones en rouge étant celles où l’accessibilité et la disponibilité sont le plus corrects.

Une offre vétérinaire globale insuffisante pour les animaux de rente

C’est la filière bovine qui compte le moins de déserts vétérinaires, même si le niveau est quand même loin d’être suffisant. Suivant le temps de parcours pour accéder à une exploitation (de 15 à 60 minutes), on dénombre de 65 à 75,3 % de zones sous dotées en compétences vétérinaires. Les zones les mieux desservies sont situées dans le nord et le sud de la France. Dans les 2 autres secteurs, la situation est nettement plus compliquée. Suivant les temps de parcours, on dénombre de 89,9 à 93,1 % de zones problématiques pour le secteur porcin ; les zones les mieux desservies sont dans le nord-est et le nord, et à une moindre mesure dans le sud-ouest. En aviaire, le pourcentage de zones critiques oscille entre 92,9 et 98,3 % : ici, il n’y a globalement aucun territoire avec une offre vétérinaire suffisante.

Au global, il y aurait ainsi 75,3 %, 89,9 % et 98,3 % de zones mal desservies* en compétences vétérinaires respectivement pour les filières bovine, porcine et aviaire.

* Sur la base de moins de 2 ETP pour 10 000 UGB dans le secteur bovin, et de moins de 2 ETP pour 200 exploitations dans les secteurs porcin et aviaire.

Tanit Halfon

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