Nouveautés et niveau de preuve : « que la lumière soit ! »
Désormais, et à l’image de la médecine humaine, le consensus concernant le traitement d’un animal malade est une prise en charge globale dans une démarche holistique, avec un plan d’action thérapeutique, adjuvant et, le cas échéant, palliatif.
Dans l’arsenal des nouvelles techniques proposées depuis quelques années, la thérapie par rayonnement laser (photobiomodulation), tend à occuper une place d’importance. Ce n’est pas un hasard : la preuve scientifique de son action est maintenant établie pour certaines prescriptions et sa « démocratisation », à l’image de l’échographie à l’orée des années 2000, permet de cumuler des données terrains confortant et précisant les indications proposées par les fabricants (comme en témoignent les études synthétisées dans cette présentation).
Il ne nous reste plus qu’à nous entraîner pour intégrer cette stratégie thérapeutique ou complémentaire, quasiment sans effets indésirables, dans les soins prodigués aux animaux qui nous sont confiés.
« Et la lumière fut! »
Découverte il y a une cinquantaine d’années, la thérapie par rayonnement laser est aujourd’hui utilisée dans de nombreux domaines, en particulier pour le traitement des affections orthopédiques et lutter contre la douleur. Les avancées technologiques de ce qu’on appelle désormais la photobiomodulation (PBM) ont permis de bénéficier d’outils de plus en plus efficaces.
L’efficacité potentielle de la photobiomodulation (PBM) est fortement dépendante de la bonne adéquation entre la dose d’énergie lumineuse (ou fluence) appliquée sur la peau et le tissu ciblé (surfaces intra-articulaires, muscles, nerfs, etc.).
Une quantité suffisante de lumière doit atteindre le tissu
cible pour optimiser les résultats thérapeutiques et plusieurs
paramètres doivent être pris en compte :
• la longueur d’onde (nm) de la lumière utilisée ;
• la fluence (J/cm2) ;
• l’irradiance (W/cm2) ;
• la taille et la profondeur (en cm2) de la zone à traiter et
les propriétés optiques des tissus concernés ;
• la technique d’application des rayons laser (avec ou
sans contact).
Pendant longtemps, les doses utilisées ont été insuffisantes
pour traiter des tissus profonds car elles étaient
extrapolées à partir des observations faites sur des
cultures cellulaires. Depuis que le sous-dosage in vivo a
été corrigé, les résultats enregistrés avec la PBM se sont
considérablement amélioré.
La puissance des appareils laser a beaucoup augmenté et
les dispositifs commercialisés actuellement permettent
d’appliquer en toute sécurité des doses de lumière élevées à
la surface de la peau. Les praticiens peuvent ainsi traiter efficacement
des affections musculosquelettiques profondes.
Grâce à des logiciels très performants, les appareils laser
calculent automatiquement les doses et les protocoles
adaptés pour faire face à des situations variées, telles que des plaies superficielles, des tuméfactions des tissus profonds
ou des affections douloureuses. Le clinicien reste
maître de la posologie qu’il veut employer dans chaque
cas individuel mais lorsqu’il s’initie à la technique, ces
protocoles automatisés offrent un cadre sécurisant pour
utiliser la PBM.
Les avancées technologiques récentes montrent que la
perte de lumière due à la réflexion sur la peau peut être
minimisée. L’application du laser sur la peau permet
d’augmenter jusqu’à 67 % la transmission de la lumière
aux tissus profonds par rapport à une application sans
contact*.
Le laser CTX-IQ de Companion Animal Health est doté
de la technologie SmartCoat Plus qui permet d’adapter le
traitement aux caractéristiques de l’animal et de l’affection
à traiter. L’appareil prend en compte de nombreux paramètres
tels que la couleur du pelage et de la peau, l’épaisseur
du pelage, la profondeur du tissu à traiter en fonction
de la condition corporelle de l’animal, etc. Un applicateur
breveté, a été conçu pour traiter au contact de la peau et
délivrer encore plus de lumière aux tissus profonds.
Grâce au système Empower IQ Delivery System, le laser
CTX-IQ fournit aussi des recommandations pour choisir
la tête de traitement adéquate. L’utilisateur dispose aussi
d’un retour visuel et haptique sur la vitesse de délivrance du
traitement.
La thérapie par PBM est promise à un grand avenir en
médecine vétérinaire. Grâce aux nouveaux résultats
de recherches et à la sophistication des appareils, cette
technique va permettre d’améliorer encore la qualité des
soins et le bien-être des animaux.