Le bien-être de l’animal qui intervient en médiation a été discuté lors de la 14ème Conférence Internationale sur la relation Homme-Animal.
Cette conférence internationale qui s’est tenue à la Cité des sciences et de l’Industrie de Paris du 11 au 13 juillet dernier (organisée par l’International Association of Human-Animal Interaction Organisations, IAHAIO, la fondation A. et P. Sommer, Mars Petcare et Wamiz). Les bienfaits de la médiation animale sur l’homme sont démontrés, mais cela ne doit pas être aux dépends des animaux utilisés. Le Pr Hubert Montagner, psychophysiologiste, explique qu’il convient de prendre en compte les particularités de l’animal (espèce, race, tempérament, etc.), celles du bénéficiaire (âge, état de santé, etc.), celles de l’accompagnant (éducateur, thérapeute, etc.), les activités réalisées lors de l’interaction et l’environnement global dans lequel celle-ci se réalise (maison de retraite, bruits, lumières, etc.).
Le vétérinaire devrait davantage s’impliquer dans ce domaine. Pour Caroline Gilbert, maître de conférence en éthologie à l’école vétérinaire d’Alfort, le praticien peut intervenir en sélectionnant l’animal le mieux adapté à l’interaction en fonction de son tempérament. La connaissance grâce à l’éthologie des états émotionnels d’un animal permet de déterminer sa capacité à exprimer le comportement qui est attendu dans un contexte particulier. Le vétérinaire peut également assurer le suivi physique et psychologique de l’animal, délivrer des conseils sur sa sociabilisation et son éducation, et la prévention des risques (zoonoses, etc.).
Lorenza Richard
A lire aussi :
• Quelle place pour les vétérinaires en médiation animale. La Semaine Vétérinaire n°1638 du 10 juillet 2015.
• Forum : Où et comment intervenez - vous en médiation animale ? La Semaine Vétérinaire n°1659 du 29 janvier 2016.