Un rapport de l’EFSA et de l’ECDC fait état des zoonoses dans l’union européenne en 2023. La campylobactériose figure en tête des infections humaines.
L’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le centre européen de prévention et contrôle des maladies (ECDC) ont publié en novembre leur rapport sur les zoonoses dans l’union européenne (UE) pour 2023. Celui-ci fait état de la surveillance des zoonoses dans 27 états membres, ainsi qu’au Royaume-Uni (Irlande du Nord) et dans 10 états non-membres.
Bilan des cas humains confirmésComme c’est le cas depuis 2005, la campylobactériose est la zoonose la plus fréquemment rapportée. A l'origine de gastro-entérites bactériennes, elle a constitué 58,9% de tous les cas rapportés et confirmés en 2023 (148 181 cas humains). Ensuite, les maladies les plus fréquemment rapportées étaient les salmonelloses (77 486), les infections à E. coli producteurs de shigatoxines ou STEC (10 217), les yersinioses (8738), les listérioses (2952). Parmi les maladies émergentes et/ ou à transmission vectorielles, figuraient des cas de tularémie (1185 cas humains confirmés), suivi par la fièvre Q (805) et les infections au virus west nile (713). Un cas de rage importée en provenance du Maroc a aussi été reporté. Des cas humains d’échinococcose, de brucellose, de tuberculose (à M. bovis ou M. caprae) et de trichinellose ont aussi été confirmés.
La campylobactériose, la zoonose la plus fréquenteDans un peu plus de la moitié des cas, l’infection par Campylobacter avait été acquise au sein de l’union européenne. Pour le restant des cas, ils ont été acquis en dehors de l’UE ou l’information sur le pays d’infection n’est pas connue. La bactérie Campylobacter a été à l’origine de 12 194 hospitalisations et 44 décès. Cette bactérie a été impliquée dans 229 toxi-infections alimentaires collectives. Le principal vecteur de la bactérie était la viande de poulet, puis la viande rouge et d’autres denrées alimentaires d’origine animale (fromage, œufs, poisson, lait…). Un léger pic hivernal de campylobactériose a été observé depuis 10 ans, majoritairement en janvier. Une exposition supérieure à Campylobacter serait possible lors des fêtes de fin d’année.
Le rapport détaille les données épidémiologiques propre à chaque maladie soumise à surveillance.