Fort risque de disparition du lynx boréal en France d'ici 2130 - Le Point Vétérinaire.fr

Fort risque de disparition du lynx boréal en France d'ici 2130

Ségolène Minster

| 26.12.2024 à 09:00:00 |
© istock-Andyworks

Le Muséum National d’Histoire Naturelle et l’Office Français de la Biodiversité ont rendu le 4 décembre un rapport d’expertise technique et scientifique sur la viabilité du lynx boréal en France. A l’horizon 2130, le risque de disparition de l’espèce est fort.

Cette expertise commandée par le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires dans le cadre du plan national d’action en faveur du Lynx (2022-2026), a été menée pendant 18 mois. Elle s’est appuyée sur l’expertise de 15 scientifiques français et suisses. Une enquête auprès d’acteurs de la chasse, de l’élevage, de la protection de la nature, d’agents de l’OFB et de l’Office National des Forêts a été menée pour identifier les moyens de cohabiter avec le lynx. La dynamique de la population a été projetée jusqu’en 2130.

Cette espèce est déjà classée « en danger ». La projection indique un déclin progressif des effectifs et un fort risque de disparition de l’espèce à l’horizon 2130. La faible connectivité des différentes populations, les destructions et la faible diversité génétique constituent les facteurs de risque de leur disparition.

Des recommandations pour la conservation de l’espèce

L’expertise a formulé 5 recommandations pour prévenir le risque d’extinction de la population de lynx boréal en France. Une de celles-ci recommande d’associer différentes stratégies de conservation pour diminuer concomitamment les risques qui pèsent sur l’espèce : améliorer la connectivité des populations, réduire les destructions. Afin d’améliorer la diversité génétique, il est recommandé de réaliser des translocations d’individus, c’est-à -dire de faire venir par une action humaine des individus de l’extérieur. Il semble en effet improbable que des individus d’autres populations, par exemple des Carpates, rejoignent spontanément les massifs montagneux français. Le rapport précise qu’il est nécessaire « de travailler sur ces 3 axes simultanément pour obtenir des résultats significatifs ».  

Ségolène Minster

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