L’Etat a annoncé continuer à prendre en charge les coûts générés par la campagne vaccinale, à hauteur de 70%. En parallèle, une instruction technique a ajusté le protocole vaccinal, avec l’ajout d’une 3e dose.
En cette veille de fin d’année, le ministère de l’Agriculture a annoncé une bonne nouvelle - même si elle était attendue - pour les filières avicoles : « la poursuite de l’engagement de l’Etat » pour la campagne vaccinale en cours contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Rien ne change à ce qui est fait jusqu’à présent : l’Etat continue une prise en charge financière à hauteur de 70% des coûts générés par la campagne, et ce jusqu’30 septembre 2025. Pour rappel, ce niveau de financement correspond à une prise en charge de 100% des postes suivants :
- l’achat du vaccin
- le stockage et l’acheminement des doses vaccinales
- la supervision par un vétérinaire des opérations de vaccination
- la réalisation de la surveillance mensuelle post-vaccination (surveillance active), avec les prélèvements pour analyse virologique sur les canards vaccinés.
- les analyses de laboratoires.
Les filières, quant à elles, prennent en charge les interventions de vaccination et les analyses de surveillance hebdomadaire.
Une troisième dose pour les canardsCôté technique, la campagne vaccinale se poursuivra avec une adaptation du protocole vaccinal, a-t-on appris d’une instruction technique datée du 10 décembre. Il a ainsi été décidé d’ajouter une troisième dose vaccinale, ayant été démontré que ce protocole induisant une meilleure maîtrise de la transmission jusqu’à la fin du cycle de production. Pour ce faire, l’instruction précise que « l’Etat met à disposition des vétérinaires, des doses de vaccin pour l’administration d’une troisième ciblée sur le risque, jusqu’au 31 décembre 2024 inclus ». En pratique, il est acté :
- une 3e dose obligatoire pour les canards destinés à rester plus de 12 semaines en élevage (hors phase d’engraissement pour les palmipèdes à foie gras), et situés dans la zones à risque (zones à risque de diffusion et/ou zones à risque particulier)
- une 3e dose volontaire pour les canards situés dans un périmètre de 3 km autour des couvoirs grands exportateurs et des sites de sélection et multiplication, et de 1 km pour les sites de multiplication
- une 3e dose volontaire pour les canards élevés en ZRD, destinés à vivre plus de 11 semaines
Dans tous les cas, la 3e dose doit être administrée au plus tard une semaine avant le déplacement des canards vers la salle d’engraissement.
L’ajout d’une 3e dose avait déjà été envisagée lors de la première campagne vaccinale. Là aussi, elle avait été ajoutée à partir du mois de décembre, mais ne concernait que le canard mulard.
Pour rappel, la campagne vaccinale de la saison 2024-2025 a débuté officiellement le 1er octobre dernier. Deux laboratoires fournissent les vaccins : Ceva Santé Animale et Boehringer Ingelheim Animal Health. Selon les données du ministère de l'Agriculture, à la date du 12 décembre 2024, plus de 71 millions de canards avaient été vaccinés depuis le 1er octobre 2023 (62 millions pour la première campagne vaccinale, et 10 millions pour la campagne en cours). A ce jour, seulement 12 foyers ont été détectés, et 3 foyers d’oiseaux captifs. Le dernier foyer domestique remonte au 13 novembre 2024. (Landes, élevage de canards vaccinés en filière foie gras).