C’est une vétérinaire praticienne qui est à l’origine du groupe.
La grogne monte sur les réseaux sociaux face au projet d’école vétérinaire privée. En témoigne un tout nouveau groupe sur le réseau facebook « Contre la création d’écoles vétérinaires privées ». Créé le 16 novembre, il a reçu le soutien de plus de 1000 personnes en seulement 48 heures. Ce ne sont ni les instances syndicales ni les représentants des étudiants qui sont à l’origine du groupe, mais une vétérinaire praticienne. « Ce projet d’école vétérinaire privée me choque tant sur la forme que sur le fond, nous explique Marie Cauchois (Toulouse, 2003), praticienne canin en Seine-Maritime. Il y a d’abord la façon dont la profession a été mise au pied du mur, sans aucune consultation. Nous n’avons pas eu la possibilité d’exprimer notre avis. Sans oublier les conflits d’intérêt. Par ailleurs, je ne trouve pas normal que l’Etat se désinvestisse de la formation vétérinaire, et même si cela existe dans d’autres pays, ce n’est pas une raison pour le faire en France. C’est nier toute l’importance du maillage vétérinaire. » Elle ajoute : « Par ailleurs, avec des frais de scolarité à hauteur de 90 000 euros, je doute que l’on sélectionne des profils d’étudiants qui iront ensuite exercer en rurale. De plus, il faudra que ces étudiants aient vraiment des épaules solides pour assumer un tel emprunt, et le rembourser par la suite. Pour moi, c’est vraiment une fausse solution ».
Des missions de service public
Comme elle le souligne, l’objectif de ce groupe est d’avoir un espace de communication dédié au sujet, pour informer et échanger. « Cette initiative est différente du travail que fait le syndicat, mais elle vient en appui. Cela met en lumière ce que pense la profession. J’ai aussi lancé une pétition en ligne ». Elle ajoute : « Avec ces dynamiques en cours, on peut espérer que le ministère nous entende ». A ce jour, aucune action de terrain, comme une manifestation, n’est prévue, mais Marie Cauchois insiste sur le fait qu’elle ne l’organiserait pas toute seule. Et si le projet de l’école vétérinaire privée aboutit ? « Je pense qu’il faudra faire attention à ce que la profession ne soit pas exclue du projet. Il faudra absolument que la profession soit partie prenante ». Elle conclue : « les vétérinaires assument des missions de service public, et la pandémie actuelle a rappelé à quel point il fallait être vigilant sur le sanitaire, et l’importance des compétences vétérinaires. La profession mérite davantage de considération ».
Pour accéder à la pétition en ligne, cliquez sur ce lien.
L'État croit résoudre le manque de vétos ruraux par ce système qui ne lui coutera pas un euro,
Il rêve !
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