Un propriétaire d'animal sur cinq peinerait à payer ses factures vétérinaires - Le Point Vétérinaire.fr

Un propriétaire d'animal sur cinq peinerait à payer ses factures vétérinaires

Michaella Igoho-Moradel

| 10.11.2022 à 14:30:00 |
© Istock - vm

Une nouvelle enquête publiée par CM Research s’intéresse à l’impact de l’inflation sur le secteur vétérinaire.

Une enquête menée aux Etats-Unis et en France par le cabinet CM Research, publiée le 13 octobre dernier, montre une baisse de 8%, par rapport à 2016, du nombre de vétérinaires français qui considèrent que leurs finances se portent mieux que les années précédentes. Cette baisse est de 4% chez les vétérinaires américains sondés.

Des difficultés de paiement

« Mais le plus inquiétant est l'augmentation du nombre de propriétaires d'animaux qui ont du mal à payer leurs factures vétérinaires » note le cabinet. En France, c’est un propriétaire sur cinq qui rencontrerait des difficultés à payer ses factures vétérinaires, et c'est plus susceptible d'être le cas s'ils vivent dans les centres villes. « Il existe des indicateurs démontrant que les vétérinaires salariés sont plus susceptibles d’identifier un propriétaire en difficulté financière, ce qui pourrait suggérer qu'ils ont des conversations plus franches avec leurs patients. »  Aux États-Unis, plus d'un tiers des propriétaires d'animaux ont du mal à payer leurs factures vétérinaires et c'est plus élevé dans les zones rurales. 

Un secteur sous pression

« Si la tendance se poursuit, il y aura une demande accrue pour trouver des options de traitement alternatifs moins cher. Cela profitera aux ventes de génériques » indique l’étude. Autre conséquence possible, les propriétaires d'animaux pourraient repousser la visite chez le vétérinaire ou chercher des alternatives, telles que des organisations caritatives ou Internet. « Dans le pire des cas, ils peuvent choisir l'euthanasie précoce. » « Ce qui est clair, c'est que le secteur vétérinaire n'a jamais été aussi mis à rude épreuve par des problèmes tels que les difficultés de recrutement, le burn-out, le stress dégagé par des propriétaires d'animaux de compagnie ne pouvant pas payer les soins vétérinaires » conclut le cabinet.

Michaella Igoho-Moradel

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